jueves, 17 de mayo de 2012

L'histoire moderne de Consuegra (XIXème et XXème siècle)

Durant les XIXème et XXème siècles, l'histoire de la ville de Consuegra est marquée par l'invasion française, et donc par la Guerre d'indépendance et les désamortissements de Mendizábal et de Madóz.

La Guerre d'indépendance représente un énorme changement dans la conservation du patrimoine historico-culturel de Consuegra. La destruction du château en 1813, et ainsi la destruction d'une grande partie des archives de l'Ordre qu'il hébergeait, le délabrement de l'église de Santa María, ancienne mosquée et modèle des églises du Prieuré de Saint Jean, ou encore le pillage des biens culturels sont autant de marques dont la ville, aujourd'hui, essaie de se remettre.

Les désamortissements de Mendizábal et de Madóz sont la conséquence de la perte comme site historique La Casa Tercia, la parcellisant et l'entraînant ainsi vers une détérioration rapide.

Un ultime désastre eu lieu à Consuegra au cours du XIXème siècle: l'inondation du 11 septembre 1891, durant laquelle les flots démolirent les bâtiments situés autour du fleuve Amarguillo. Le résultat de cette inondation fut 400 victimes mortelles et la démolition des trois ponts médiévaux qui traversaient le fleuve.

Le phénomène de solidarité éveillé dans toute l'Espagne par le désastre se produisit grâce aux ouvrages de personnes telles que don José Ortega y Munilla, père du philosophe Ortega y Gasset, qui, à l'aide de son journal El Imparcial (l'impartial), canalisa une grande partie du mouvement solidaire vers les victimes de l'inondation. Dans le même style se détache également le journal El Faro de Vigo (Le Phare de Vigo), qui est toujours édité. Ces deux journaux sont des exemples des chimériques travaux d'aide aux sinistrés de la catastrophe. De la boue apportée par l'inondation naquit l'espérance et des terrains vagues surgit un des quartiers qui donne sa saveur à Consuegra, le quartier de l'Imparcial, avec sa place de Madrid, la rue Vigo et beaucoup d'autres rues de cette nouvelle zone, qui gardent en mémoire tous ceux qui apportèrent leur grain de sable à la reconstruction de la ville.

Le fleuve Amarguillo de nos jours
Le XXème siècle débuta avec la canalisation du fleuve. Son lit fut élargi et les passerelles de fer d'un style épuré marqué par Eiffel sont aujourd'hui encore utilisées pour traversé l'Amarguillo. Des parcs et jardins furent créés sur les terrains des anciennes habitations, et les Consaburenses furent agréablement surpris de découvrir qu'à l'ouverture du fleuve, le Sirocco estival devint plus supportable.
Dans les années 70, la ville commença à récupérer son patrimoine. Le château fut acheté à son propriétaire pour la somme de 90€, et les travaux de réhabilitation commencèrent dès lors. Quant aux moulins, ils connurent les même travaux, mais la ville n'eut pas besoin de les acheter: leur propriétaire, le même que celui du château, les céda à la mairie. Il céda non seulement les moulins, mais aussi les accès pour que ceux qui veulent les visiter puisse le faire.

Un champ de Safran
En 1963, une fête fut créée pour lier les valeurs de la Mancha à sa culture: la fête de la Rosa de Azafrán (la Rose du Safran).

L'arrivée des municipalités démocratiques donna un nouvel élan à la réhabilitation du patrimoine. Des "Écoles Ateliers" (Escuelas Taller) furent créées. Elles réhabilitèrent douze des treize moulins, une grande partie du château et certaines zones du périmètre urbain, et elles formèrent des artisans qui, aujourd'hui encore, continuent à perpétuer les traditions.
Consuegra Médieval
Consuegra, avec son patrimoine mis en valeur, se lança dans la revendication de son histoire et, le 15 août 1997, recréa la bataille de Consuegra, durant laquelle mourut Diego Rodriguez, fils du Cid Campeador. Depuis cette date, Consuegra Medieval est un évènement qui, chaque année, transporte le spectateur du XXIème siècle à la fin du XIème siècle. Chaque année, plus de 500 volontaires font perdurer les échos du Moyen-âge chaque année.

No hay comentarios:

Publicar un comentario