jueves, 31 de mayo de 2012

Les produits traditionnels

Pour les amoureux de l'authentique, tout est Made in Consuegra, et par les meilleurs artisans.
À Consuegra, on peut déguster le massepain. Il existe cinq ateliers dans la ville, dans lesquels on peut trouver ce produit, mais aussi plusieurs sortes de gâteaux et pâtisseries traditionnels. Il existe aussi trois fabriques qui produisent du fromage de façon artisanale. 
Durant les dix dernières années, la production de vin s'est fortement développée, les variétés traditionnelles de raisins, airen et garnacha, ayant été remplacées progressivement par des raisins de meilleure qualité, comme le cabernet sauvignon, la cencibel ou la macabeo. Cet effort s'est vu récompensé par l'obtention de plusieurs prix régionaux et nationaux.
Quant à l'huile d'olive, celle-ci est produite à partir de la variété d'olive connue sous le nom de cornicabra. On peut trouver des huiles bio et d'acidité oscillant entre 0 et 1 degré. Tout comme pour les vins, elles ont reçu des prix pour leur dénomination d'origine "Montes de Toledo". On peut aussi trouver de la charcuterie d'élaboration artisanale (boudins, chorizos, jambons d'élevage) grâce à la maison d'élevage. Consuegra est donc le lieu où il faut faire l'acquisition de l'agneau de la Mancha.
Les légumes secs occupent une place très importante car, comme tous les produits décrits auparavant, ils font partie d'un régime parfaitement sain.
Il ne faut bien sûr pas oublier de mentionner le safran, produit de qualité de la Mancha en général et de Consuegra en particulier, où l'on se vante de produire le MEILLEUR SAFRAN DU MONDE.

miércoles, 30 de mayo de 2012

La Plaza de la Orden

San Juan Bautista

La plaza de la Orden, qui occupe la zone centrale de l'artère ayant été autrefois le fleuve, accueille en son centre l'église de San Juan Bautista. C'est un édifice datant de 1567, longitudinal et avec une structure en forme de croix latine. L'église possède une tour accolée et divisée en quatre corps symétriques. On peut admirer, sur ses murs, la réutilisation de divers matériaux provenant d'édifices antérieurs. Elle a conservé deux accès, plus un troisième, aujourd'hui muré, accès direct au narthex (partie de l'église où pouvait entrer les non-baptisés ou ceux appartenant à une autre religion, nous rappelant l'existence de communautés maures dans la région). À l'intérieur, la tête de l'abside culmine avec une coque monumentale, sous laquelle on peut admirer une toile centrale de grandes dimensions représentant le bâptème du Christ, une référence évidante au temple et à l'Ordre, qui a ordonné sa construction. De chaque côté de cette toile, on peut en trouver deux autres, San Pedro et San José. La partie inférieure de l'abside contient les stalles, destinées à présider les chapîtres que l'Ordre célébrait dans le temple. Celui-ci a conservé deux portes traditionnelles de la Renaissance (une dans la sacristie et l'autre dans la tour) en accord avec le sommet de la structure externe des frontons sur arêtes.



Le Centre de Santé (Centro de salud)

En face de l'église de San Juan se trouve le centre de santé, d'architecture historiciste et construit au début de ce siècle. Il servait auparavant de centre éducatif. Il est de style Castillan-Mudejar.




Le blason de Cervantes

Sur cette place se détâche aussi le blason héraldique qu'on peut voir sur la maison qui fait l'angle de la rue Vertedera Baja, et qui est associé au nom de Cervantes. Plusieurs familles de ce nom vécurent à Consuegra alors que le grand écrivain était encore en vie. Détails intéressants, la place possède un ensemble sculptural représentatif et conserve une des vannes qui, dit-on, protégeait la population des inondations. À l'Ouest et à l'Est de la Plaza de la Orden, on peut se reposer ou se dépenser dans la grande zone aménagée en espace vert.

miércoles, 23 de mayo de 2012

La Plaza de España

Le musée

Le Musée Archéologique Municipal possède des pièces datant du néolitique à la fin du XIXème siècle, en passant par l'époque romaine. De cette dernière, on peut admirer des céramiques, ainsi que des fusaïoles et autres objets d'intérêt. De l'époque de la conquête musulmane on peut voir des pièces datant des Xème et XIème siècles. La visite continue avec des pièces datant de la reconquête et de l'établissement du royaume de Castille, puis de l'époque des Habsbourg (avec la monnaie et le matériel de la vie quotidienne durant le siècle d'or), et de l'époque de la Guerre d'indépendance. Enfin, la visite se conclut avec l'inondation du 11 septembre 1891.

l'arche et la tour de l'horloge
La mairie

La mairie, construite en 1670, fait partie des bâtiments qui se détâchent de la Plaza de España. Son mur d'oeuvre, à l'appareil typique de Tolède, est formé d'une double rangée de briques et de pierres. Ce type de construction nous révèle la fusion entre les éléments de la tradition chrétienne (la pierre) et ceux de la tradition arabe (la brique). Sur la partie supérieure du mur est conservé un cadran solaire et, en plus de celui-ci se trouvent l'arche et la tour de l'horloge, dont le mécanisme de carillon est exposé à l'intérieur de la mairie. Ces éléments ont été rajoutés postérieurement, mais ils rendent l'ensemble particulier.

Le bâtiment de Los Corredores

En face de la mairie se trouve le bâtiment connu sous le nom de "Los Corredores" (les courtiers), oeuvre du XVIIème siècle. Il s'agit d'un des bâtiments de la ville qui se distinguent le plus., avec un balcon magnifique, sculpté de chérubins et doté d'arcades de bois à découvert. Ce bâtiment est devenu un exemple d'architecture de la Mancha (on peut y apprécier la fusion entre les deux régions naturelles). Il s'est alors tranformé en halles de blé, en silo et en mairire. Il renferme aujourd'hui le Musée Archéologique Municipal.

San Gumersindo

La mairie et San Gumersindo
Sur la Plaza se trouve aussi le bâtyiment scolaire "San Gumersindo", de construction Castillan-Mudéjar et d'architecture historiciste. Il fut construit au début du XXème siècle par l'architecte Luis Bellido. Avec le musée et la mairie, ils marquent la ville car unissent dans un même lieu tradition et culture. Entre ces bâtiments se trouvent une série de maisons anciennes malheureusement abandonnées. De ces maisons se détâchent les balustrades de balcons et les fenêtres, qui nous indiquent deux autres caractéristiques de la ville: la tradition artisanale de la forge et l'influence du mélange de cultures exprimé par la "ville couvent" (ce concept est expliqué dans l'ouvrage Breve historia del urbanismo par F. Chueca Goitía, édition de Bolsillo, Espasa).

domingo, 20 de mayo de 2012

La Casa Tercia et le jeu des marelles triples

La Casa Tercia

En suivant les rues adjacentes à la place principale (la Plaza), des ruelles étroites qui révèlent un tracé médiéval, on peut voir des maisons anciennes mélangées à des constructions traditionnelles populaires. Et en prenant la rue de l'hôpital, ou rue Vera Cruz, on accède à un autre centre d'intérêt: le Palais du Prieur (Palacio Prioral) et la Casa de la Tercia. Ce palais occupait l'équivalent de deux pâtés de maisons, et possédait: des silos, des caves (situées dans des grottes, dans la partie supérieure de l'édifice), une comptabilité et une caisse, une prison et un salle d'archives (dans la tour), une cour d'armes et une église. Il fut construit sur les anciens thermes de la ville romaine, c'est pourquoi, de nos jours, on peut y voir deux statues, bases des chapiteaux et colonnes à l'époque. À l'ensemble fut adossé plus tard une mosquée, de laquelle il ne reste aujourd'hui plus que l'abside. Par la suite, cette mosquée fut transformée en église pour former, une fois la ville et le château reconquis, le centre militaire et administratif le plus puissant de la municipalité.

Le jeu des marelles triples

Le jeu des marelles triples, ou jeu du moulin, est un des jeux de l'époque romaine ou médiévale dont des plateaux existent encore dans la ville de Consuegra. Ils sont incrustés dans les murs d'une maison construite sur les ruines de l'ancienne église de Santa María, qui était à l'origine une mosquée de la Qusubra musulmane. Celle-ci fut détruite par l'armée française lors de la Guerre d'indépendance.

sábado, 19 de mayo de 2012

L'église du Christ (la iglesia de Cristo) et le musée du Christ (el museo de Cristo)

La iglesia de Cristo (l'église du Christ)

Façade principale
Une mention spéciale doit être accordée à cet édifice construit entre 1750 et 1803. Sa façade principale en marbre blanc mélange harmonieusement symétrie, élément propre au néoclassique, et éléments baroques. L'église a donc réussi à harmoniser différents styles. Le reste de son extérieur répond au schéma classique Castillan-Mudéjar, très utilisé dans la région. À l'intérieur se détache la coupole, aux proportions exorbitantes par rapport au reste du temple. L'utilisation du baroque comme style décoratif de base dote l'intérieur de l'église d'une harmonie et d'une continuité avec son extérieur, reflétant ainsi la doctrine chrétienne de l'harmonie entre le corps et l'âme. La chapelle nous raconte son histoire, grâce à une collection précieuse d'oeuvres d'art et d'ex-voto exposée dans le temple, ainsi que dans le musée destiné à cet usage.
Intérieur du temple


El museo de Cristo (le musée du Christ)

Le musée constitue une nouvelle institution, ouverte le 22 novembre 2008, sur les collections réunies par la Junte du Saint Christ de Vera Cruz (Junta de Gobierno del Stmo. Cristo de Vera Cruz). Depuis l'inauguration de la nouvelle chapelle au début du XIXème siècle, les collections ont été convenablement exposées et conservées dans le musée. Le contenu de ce dernier ressort grâce à ses collections de patrimoine textile (en particulier costumes et autres éléments sacrés), ainsi qu'à ses broderies populaires et érudites (une collection de vingt-trois robes portées par le Christ), à côté desquelles se trouve Lignum Crucis, une relique de la croix du Christ. On peut aussi y trouver plusieurs candélabres, une sculpture de l'enfant Jésus de style napolitain, ou encore des vases sacrés de différents siècles. Un des joyaux de la collection est le cadre de San Ramón Nonato, une oeuvre qui fait partie de l'exposition sur le Corpus Christi organisée par l'Archevêché de Tolède. Parmi les pièces exposées, on en trouve également qui ont été cédées par la mairie de Consuegra, comme le cadre de Santa Ana provenant de l'ancien couvent des Frères Mineurs (Convento de los Padres Franciscanos), l'image de l'Immaculée (la Inmaculada), une sculpture en bois polychromé du XVIIIème siècle, ou quelques pièces de stalles.

jueves, 17 de mayo de 2012

L'histoire moderne de Consuegra (XIXème et XXème siècle)

Durant les XIXème et XXème siècles, l'histoire de la ville de Consuegra est marquée par l'invasion française, et donc par la Guerre d'indépendance et les désamortissements de Mendizábal et de Madóz.

La Guerre d'indépendance représente un énorme changement dans la conservation du patrimoine historico-culturel de Consuegra. La destruction du château en 1813, et ainsi la destruction d'une grande partie des archives de l'Ordre qu'il hébergeait, le délabrement de l'église de Santa María, ancienne mosquée et modèle des églises du Prieuré de Saint Jean, ou encore le pillage des biens culturels sont autant de marques dont la ville, aujourd'hui, essaie de se remettre.

Les désamortissements de Mendizábal et de Madóz sont la conséquence de la perte comme site historique La Casa Tercia, la parcellisant et l'entraînant ainsi vers une détérioration rapide.

Un ultime désastre eu lieu à Consuegra au cours du XIXème siècle: l'inondation du 11 septembre 1891, durant laquelle les flots démolirent les bâtiments situés autour du fleuve Amarguillo. Le résultat de cette inondation fut 400 victimes mortelles et la démolition des trois ponts médiévaux qui traversaient le fleuve.

Le phénomène de solidarité éveillé dans toute l'Espagne par le désastre se produisit grâce aux ouvrages de personnes telles que don José Ortega y Munilla, père du philosophe Ortega y Gasset, qui, à l'aide de son journal El Imparcial (l'impartial), canalisa une grande partie du mouvement solidaire vers les victimes de l'inondation. Dans le même style se détache également le journal El Faro de Vigo (Le Phare de Vigo), qui est toujours édité. Ces deux journaux sont des exemples des chimériques travaux d'aide aux sinistrés de la catastrophe. De la boue apportée par l'inondation naquit l'espérance et des terrains vagues surgit un des quartiers qui donne sa saveur à Consuegra, le quartier de l'Imparcial, avec sa place de Madrid, la rue Vigo et beaucoup d'autres rues de cette nouvelle zone, qui gardent en mémoire tous ceux qui apportèrent leur grain de sable à la reconstruction de la ville.

Le fleuve Amarguillo de nos jours
Le XXème siècle débuta avec la canalisation du fleuve. Son lit fut élargi et les passerelles de fer d'un style épuré marqué par Eiffel sont aujourd'hui encore utilisées pour traversé l'Amarguillo. Des parcs et jardins furent créés sur les terrains des anciennes habitations, et les Consaburenses furent agréablement surpris de découvrir qu'à l'ouverture du fleuve, le Sirocco estival devint plus supportable.
Dans les années 70, la ville commença à récupérer son patrimoine. Le château fut acheté à son propriétaire pour la somme de 90€, et les travaux de réhabilitation commencèrent dès lors. Quant aux moulins, ils connurent les même travaux, mais la ville n'eut pas besoin de les acheter: leur propriétaire, le même que celui du château, les céda à la mairie. Il céda non seulement les moulins, mais aussi les accès pour que ceux qui veulent les visiter puisse le faire.

Un champ de Safran
En 1963, une fête fut créée pour lier les valeurs de la Mancha à sa culture: la fête de la Rosa de Azafrán (la Rose du Safran).

L'arrivée des municipalités démocratiques donna un nouvel élan à la réhabilitation du patrimoine. Des "Écoles Ateliers" (Escuelas Taller) furent créées. Elles réhabilitèrent douze des treize moulins, une grande partie du château et certaines zones du périmètre urbain, et elles formèrent des artisans qui, aujourd'hui encore, continuent à perpétuer les traditions.
Consuegra Médieval
Consuegra, avec son patrimoine mis en valeur, se lança dans la revendication de son histoire et, le 15 août 1997, recréa la bataille de Consuegra, durant laquelle mourut Diego Rodriguez, fils du Cid Campeador. Depuis cette date, Consuegra Medieval est un évènement qui, chaque année, transporte le spectateur du XXIème siècle à la fin du XIème siècle. Chaque année, plus de 500 volontaires font perdurer les échos du Moyen-âge chaque année.

miércoles, 9 de mayo de 2012

L'histoire de la ville

Antiquité

La colline Calderico, premier lieu d'établissement des Consaburenses (habitants de Consuegra) depuis l'époque des transhumances préhistorique, fut un point de ralliement très important entre les pâturages du plateau sud et le Nord de la péninsule. Aujourd'hui, les rares vestiges de l'ancienne agglomération hispano-celtique sur la colline qui nous sont parvenus ont laissé une empreinte, témoins d'un processus naturel qui se développa au cours du second Âge du fer (Vème siècle avant J.C.): l'évolution in situ de villages jusqu'alors absents. Peu de temps après, au cours du IVème siècle avant J.C., des changements se produisirent grâce à l'expansion culturelle des Ibères: certaines fusions ethniques impliquant une intégration eurent lieu du IIIème au Ier siècle avant J.C.. Ce développement fut tellement important qu'il mit un terme aux centres urbains préromains, un phénomène définitivement interrompu par les guerres carthaginoises et la conquête de Rome.

Rome dans Consuegra: de Komsava à Consaburum

La Romanisation se produisit grâce à l'annexion de territoire par un affrontement. À partir de ce moment, l'évolution du petit centre urbain fut rapide. Abandonnant définitivement l'ancien village de la colline, la base de Consabura (Consuegra de l'époque romaine) fut construite dans la plaine. Ce village fut doté des éléments caractéristiques attribués par la culture classique aux centres qui unissaient les villes ou les lieux importants.
Aux débuts de l'Empire, la vie et l'organisation sociale de base gardèrent un certain caractère indigène qui évolua avec la concession du Droit Romain (Ius Latii) en 73 par Vespasiano. À ce moment apparut pour la première fois le nom de Consabura dans les textes classiques, ce privilège ayant été obtenu en même temps que Tolède, faisant des deux villes les uniques représentants de la Carpetania.
En plus d'être un carrefour important dans le réseau routier du centre de l'Espagne, liant Tolède à l'Est et au Sud de la péninsule, Consuegra fut progressivement transformée en une région de production agricole avec plusieurs phases de développement et de floraison des villes. Le village, cependant, se fortifia peu à peu à l'aide de plusieurs étapes de construction urbaines, produisant une série d'oeuvres d'ingénierie (barrage, aqueduc, ponts, voies, etc.), qui favorisèrent sa consolidation. Le produit de ce passé demeure dans les ruines qui restent encore aujourd'hui, dans le matériau qui nous est parvenu et dans la configuration même du centre urbain dont nous avons hérité.

Le Moyen-Âge à Consuegra: constitution du Grand Prieuré de Saint Jean de Jérusalem

Avec l'effondrement de l'Empire Romain et l'arrivée des peuples barbares, les habitudes et caractères politiques (sociaux et économiques, qui s'étaient développés jusqu'alors) changèrent. De plus, tout au long de la monarchie des Wisigoths, le plateau fut le centre d'une série de fléaux qui empêchèrent le maintien des constructions qui avaient été réalisées jusqu'à cette date.
Le manque d'habitants et l'affaiblissement de la base logique qui aurait pu protéger les centres urbains de ces fléaux ont fait que, à l'arrivée des Arabes en 711, Consuegra n'était plus qu'un centre d'appui de la métropole Tolédane. Au cours du Moyen-Âge, la ville se repeupla très lentement, mais en se basant sur le caractère stratégique apporté par le château.
Après être resté dans l'ombre durant des siècles, le nom de Consuegra fut de nouveau mentionné dans les textes. Ceux-ci décrivent la ville comme une zone stratégique importante, dans laquelle eurent lieu, à la fin du XIème siècle, de remarquables épisodes guerriers. Au cours des règnes d'Alphonse VI, VII et VIII (siècles XI et XII), la ville et son château étaient un des centres stragtégiques des mouvements frontaliers effectués dans la région de la Mancha Haute (Mancha Alta). En 1183,  le château de Consuegra fut cédé à l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, fesant de la ville la Capitale du Grand Prieuré de Saint Jean de Jérusalem dans la région Castille et León (Castilla y León).
Depuis cette époque et jusqu'à la bataille de las Navas de Tolosa, les chevaliers réussirent à maintenir les terres du château de Consuegra sous leur tutelle. La défense durant la bataille de Alarcos (1195), l'ultime moment critique des frontières sud du royaume de Tolède, se détache particulièrement. Après las Navas (1212), les conflits eurent lieu très loin de la région naturelle qui appartenait au château définitivement conquis: la Mancha Haute. Un nouveau chapître s'écrivit alors dans l'histoire de Consuegra et ses environs.
À partir du début du XIIIème siècle, des travaux de repopulation furent mis en oeuvre par l'Ordre. Le pouvoir de Consuegra se propagea dans toute la région. La colonisation de la zone et l'exploitation de contrées abandonnées permirent le développement de territoires. Le château, siège de l'Ordre de Saint Jean, devint le centre administratif. Les membres de l'Ordre y menèrent à bien les desseins de la commune afin que chaque ville, née sous la protection et sur la base de la politique démographique et colonisatrice de Consuegra, obtienne petit à petit son autonomie.

Le siècle d'Or: à l'époque de Miguel de Cervantes

Au départ des derniers Habsbourg et à l'arrivée des premiers Bourbon, le prieuré se transforma en un majorat appartenant à la royauté, et s'adaptant, avec le temps, aux besoins de l'époque.
À ce moment, Consuegra fut la résidence de personnages illustres. Certains exportaient leur talent: le peintre Miguel Barroso, dont les oevures sont exposées au monastère de El Escorial, ou bien Fray Juan Cobo, traducteur de la Bible vers le Chinois. La ville accueilla aussi des anonymes, comme Diego Galán, dont les mémoires ont été trouvées récemment, et dans lesquelles il décrit l'épuisement, le travail, les paysages, les gens et les lieux qu'il a pu connaître lors de son emprisonnement à Constantinople.
Mais le personnage qui marqua le plus son époque fut Juan José d'Autriche (Juán José de Austria), fils biologique de Philippe IV (Felipe IV) et demi-frère de Charles II (Carlos II). Il fut nommé Prieur de l'Ordre de Saint Jean, fesant ainsi de Consuegra sa résidence habituelle et la capitale du Prieuré de Saint Jean.
Une lettre écrite par Juan José d'Autriche dans le château de Consuegra le 21 octobre 1668, dans laquelle est mentionné le premier coup d'état de l'histoire moderne d'Espagne, est un fait remarquable de son séjour dans la ville.
À la fin du XVIIIème siècle, l'effondrement de l'ancien régime fit perdre la raison d'être de la vieille organisation. Cette dernière disparue, victime du processus de désamortissement qui eu lieu au milieu du XIXème siècle.

domingo, 6 de mayo de 2012

Le Château

La construction de la forteresse commença vers le milieu du Xème siècle, à la belle époque du califat de Cordoue. Elle fut achevée vers le milieu du XIIIème siècle par les chevaliers de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem (San Juan de Jerusalén), après plus de 350 ans de construction ininterrompue. De ce fait, il est actuellement possible de visiter, dans un seul bâtiment, les vestiges de trois châteaux différents. L'Ordre en avait fait la capitale d'un prieuré étendu.
Entrée des visiteurs

La cession du château et sa transformation pour les chevaliers furent réalisées en 1183 par Alphonse VIII (Alfonso VIII), alors que la forteresse avait déjà été reconquise par Alphonse VI (Alfonso VI), tout juste cent ans auparavant. Étant un lieu d'affrontements guerriers constants, la forteresse passa à de nombreuses reprises des mains des Chrétiens à celles des Musulmans, et inversement, jusqu'à ce qu'elle appartienne définitivement au royaume de Castille. 

Les agrandissements et rénovations du château perdurèrent au fil des siècles afin de s'adapter progressivement aux us et coutumes de chaque époque, le dotant ainsi d'une salle d'archives, d'une chapelle, d'une salle capitulaire, de réserves d'eau et de défenses puissantes: il fallait défoncer sept portes pour accéder au centre de la forteresse, l'épaisseur des murs est de 4,5 mètres et la hauteur des tours de 30 mètres, ce qui, avec sa position stratégique, le rendait imprenable. Le dernier agrandissement fut effectué au XVIIIème siècle, avec l'intention d'héberger une nouvelle chapelle. 
Intérieur du château

La forteresse fut habitée jusqu'au début du XIXème siècle. En 1813, le bâtiment fut détruit par les troupes de Napoléon, ne laissant que des ruines. En 1837, il subit le processus de désamortissement de Mendizábal, puis devint une acquisition de la municipalité en 1962. Il est actuellement en phase de réhabilitation: 50% du château a été rénovée. Aujourd'hui, on peut y visiter deux des trois réserves d'eau, la galerie, les archives, la chapelle, la salle capitulaire, la tour de guet, les terrasses, les jardins, la barbacane et les chemins de ronde. On y effectue aussi des représentations théâtrales et évènements culturels.
Représentation théâtrale

Nos services:

Visites et évènements culturels

sábado, 5 de mayo de 2012

Les moulins à vent

Autour du château, on peut apercevoir onze moulins à vent, que le plus illustre des chevalier (don Quichotte) a pris pour des géants en son temps. Vainqueurs de celui-ci lors d'une bataille singulière, puis oubliés durant des décennies, ils sont aujourd'hui de nouveau d'actualité grâce aux efforts d'un village qui se retourne vers son histoire. Nés de l'imagination fertile de l'homme, la même que celle de leur noble adversaire, les moulins à vent ont été la réponse des habitants de la Mancha au milieu naturel dans lequel ils vivaient: la Mancha, Al-Ansha en arabe, terre asséchée ou assoiffée. Il était très difficile d'y utiliser les moulins à eau, même s'il fallait tout de même tranformer le blé en farine. Voici donc la raison de l'existence des moulins à vent dans la région de la Mancha: ils remplaçaient les moulins à eau.

Douze des treize moulins qui se trouvent sur la colline ont été récupérés. Nous devons préciser que cinq d'entre eux ont conservé un mécanisme complet et sont fonctionnels. Parmi eux se détache "Sancho", qui possède une topologie ancienne. Des quatre restants, "Rucio" est également fonctionnel, et quant à "Bolero", "Espartero" et "Mochila", ils possèdent eux aussi leur mécanisme original. En principe, les sept moulins restants sont utilisés comme musées.

Comment fonctionne un moulin à vent ?

Le processus de transformation du blé en farine dans un moulin à vent est à la fois extrêmement simple et très curieux. Dans un premier temps, il fallait ouvrir toutes les fenêtres du moulin pour connaître la direction du vent. Ce dernier entrait plus fort par une fenêtre que par les autres. Une fois la direction du vent connue, les meuniers, depuis l'extérieur du moulin, orientait la coupole afin que les ailes se retrouvent face au vent. Pour ce faire, ils utilisaient les bornes d'amarrage (petites pierres blanches situées tout autour du moulin), la manivelle (cabestan en bois posé sur une des bornes), et le gouvernail (bâton incliné qui se trouve du côté opposé aux pales, et qui va jusqu'à la partie supérieure du moulin). Le processus pour orienter les ailes est le suivant: le borriquillo est posé sur la borne d'amarrage la plus proche du gouvernail. Ensuite, l'extrémité du bâton du gouvernail est reliée au cylindre de la manivelle, à l'aide d'une chaîne. Une fois qu'ils sont bien attachés, la chaîne commence à se tendre, le gouvernail est entraîné vers la borne d'amarrage où se trouve la manivelle, assurant ainsi la rotation de la toiture du moulin sur un rail en bois graissé, encastré dans le mur (un détail qui ne peut être apprécié qu'à l'intérieur du moulin). Toute la structure en bois qui s'appuie sur ce rail peut alors tourner. Une fois la coupole bien orientée et les ailes face au vent, il faut couvrir ces dernières avec des toiles et des bâches. Une fois les quatre ailes couverte de leur toile repective, le moulin est prêt à fonctionner.
Le reste du système est très simple. Les ailes transmettent le mouvement à l'axe, qui à son tour le transmet à la roue dentée appelée "roue catalina" (Rueda Catalina) ou "roue du vent" (Rueda del Viento); les dents de celle-ci sont liées à celle d'une autre roue, connue sous le nom de "Lanterne" (Linterna), formant ainsi un engrenage. La Lanterne, elle, possède un axe métallique qui a pour fonction de déplacer la pierre. En y regardant de plus près, on peut voir que le moulin possède deux pierres, ou meules. Celle du dessus est appelée "volante" (volandera) et celle du dessous "tradition" (solera). Le grain est déposé dans la trémie, pour ensuite passer dans une gouttière en bois qui le dépose entre les deux pierres, où il est écrasé et transformé en farine. Une fois cette dernière moulue, elle passe dans une conduite jusqu'au rez-de-chaussée du moulin pour y être ramassée.

Nos services

Visites de l'intérieur des moulins qui possèdent encore un mécanisme. Le moulin "Bolero" est ouvert aux visiteurs.

Adresse et contact

Adresse: Calle Cerro Calderico, Consuegra (Toledo)
Tel: 925.47.57.31
Fax: 925.47.57.31

Horaires
Du lundi au vendredi: de 10h à 14h et de 15h30 à 18h.
Samedi, dimanche et jours feriés: de 10h30 à 14h et de 15h30 à 18h.
Fermé les 24, 25 et 31 décembre, les 1 et 6 janvier.
Ouvert pendant les vacances.

Contact
Responsable: Oficina de Turismo de Consuegra
Email: ofturismo@aytoconsuegra.es

jueves, 3 de mayo de 2012

Proches de vous

Nombreux sont les sentiers que le voyageur peut choisir d'emprunter pour venir jusqu'à la région de la Mancha, tout comme le sont les secrets que cache la ville de Consuegra. Depuis des temps très lointains, des sentiers millénaires se sont formés sur la colline Calderico, un sommet dans la plaine, un phare depuis lequel le voyageur peut observer l'infini et se dire, à l'instar de Jean Cocteau: "J'ai enfin vu la Terre!".

Routes millénaires de tranhumances, chaussées romanes, sentiers et chemins de la Mesta, routes conventionelles et autoroutes modernes convergent vers un croisement historique.

Le choix de la voie à emprunter dépend de l'esprit aventurier du voyageur car, comme disait Fernando Pessoa: "Ce sont les voyageurs qui font les bons voyages. Ce que nous voyons est non seulement ce que nous voyons, mais aussi ce que nous sommes."

Un des meilleurs plaisirs du voyage reste le paysage. Ce dernier nous raconte tout ce qui s'est passé auparavant, tout ce qui se passe maintenant et aussi tout ce qui peut se passer.

Le paysage de Consuegra se révèle au voyageur tel un kaléidoscope qui mélange plaines et montagnes, où on peut trouver vins, olives et pain, aux odeurs fraiches au printemps, grillés en été, à maturité en automne et doux en hiver.

Les arômes inondent le paysage de telle manière que le voyageur, en fermant les yeux, peut fusionner la vigne de la Mancha avec l'olivier des Montes de Tolède. Ces deux régions se rejoignent pour former la commune municipale de Consuegra.

Choisir son chemin est important, car cela fait partie du voyage, de l'expérience. Ainsi, si vous souhaitez vous rendre à Consuegra depuis Tolède, vous pourrez choisir la route CM - 42, en sachant que les 60 kilomètres de voyage se feront sur l'ancienne Vía Laminium. Si vous venez de Ciudad Real, vous ferez les 62 kilomètres sur l'ancien Camino Real d'Andalousie, qui correspond avec l'actuelle N - 401. Et si vous venez de Madrid, vous ferez les 120 kilomètres de la A - 4 sur l'ancien chemin de relais qui va jusqu'à Grenade. Tous ceux qui viennent de l'Est et du Sud de la péninsule n'ont qu'à rejoindre ces chemins remplis d'histoire.

Effecter un voyage à Consuegra, c'est entrer dans un monde d'expériences, d'émotions, dans un lieu où histoire et légende, Mancha et Montes de Tolède, ancien et nouveau se mélangent en un espace unique, à un moment unique, de jour comme de nuit.